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Le dessein des Dieux...
9 février 2004, par Guy Dessauges

Le dessein des Dieux ?

Nouvelle de Guy Dessauges

Dans les temps très anciens, on savait toujours répondre aux questions religieuses !

On savait les noms des dieux, ce qu’ils voulaient, leur puissance exacte, leurs faiblesses, et l’endroit où se trouvaient leurs temples, dont les dimensions variaient selon l’efficacité de leurs services !

On leur attribuait les bénédictions et les malédictions... Les prêtres en profitaient. Maintenant encore, leur expérience est devenue étonnante...

A notre époque on peut faire croire n’importe quelle baliverne aux gens, cela en relation avec leur bêtise, évidemment ! La crédulité populaire est toujours vivace... Aucun changement depuis 6000 ans !... Voici une histoire édifiante que je dois vous conter :

"Il était une fois, un brave homme pieux vivant pauvrement dans un désert, avec une famille nombreuse et deux chèvres. Ce brave homme pensait qu’il avait été oublié de Dieu et que ce serait le moment de se faire remarquer !...

Il alla au temple, et fit une offrande, puis sûr d’être entendu, il se mit à genoux, et adressa à Dieu, cette prière timide :

= Dieu tout puissant, créateur des hommes et des cieux, je te demande humblement une aide efficace et utile ; pourrais-tu, dans ta puissance immense et ta générosité infinie doubler mon troupeau de chèvres, c’est à dire de deux, en faire quatre ? ...

Le brave homme tremblait de tous ses membres, croyant avoir trop demandé... Tout à coup, il entendit une voix, divine assurément, qui lui dit au creux de l’oreille :

= Brave homme, ta prière me touche ; mais je ne peux rien faire pour toi ; tu dois t’adresser au dieu des animaux ; mais je te remercie de tes offrandes, Salut mon pote !

Le brave homme était impressionné ! Il avait attiré l’attention d’un dieu,, et en avait reçu une réponse... Comme il était ruiné par les offrandes, il dut attendre une année entière, pour, avec ses maigres économies, réunir les cadeaux pour le dieu des animaux !

Entre temps il avait reçu encore un enfant ( richesse du pauvre...) Mais il avait trois chèvres ! Encouragé par tant de chance, il décida d’offrir une chèvre au dieu des animaux...

Il alla de nouveau dans le temple... celui-ci abritait plusieurs dieux pour des raisons d’économie ! ... Il s’adressa au Dieu à la tête de tigre... Après avoir disposé ses offrandes, des biscuits secs et une chèvre, il se mit à genoux et pria le Dieu :

= O Dieu des animaux, je t’offre toutes ces choses qui m’ont coûté une année d’économies, pour que tu m’aides, en doublant mes chèvres... six au lieu de trois et aussi un chameau, si ce n’est pas trop demander...

Le brave homme se tut, et attendit deux jours et trois nuits une réponse ; épuisé, il finit par s’endormir.
Alors il fit un rêve !...

Il était dans un palais, comme celui du sultan qu’il avait vu au ciné il y a bien longtemps... Dans une grande salle, il y avait une piscine olympique pleine de jolies Suédoises à poil, blondes et potelées ; devant lui, une table chargée de fruits et de fleurs et aussi de lokoums parfumés... Une esclave lui massait les pieds ; une autre l’éventait avec des plumes d’autruches comme aux Folies-Bergères ; des eunuques au loin gardaient les portes du gynécée...

Il avait la bouche pleine de lokoums à la bergamote ; il était gavé d’amour et de confitures comme Tartarin, son café fumait devant lui ainsi que son narguilé en verre de Murano... incrusté d’or 24 carats...

Il était devenu sultan, et se sentait comblé des bonnes choses de la vie de riche...

A cet instant, il vit apparaître devant lui le formidable Dieu des animaux à tête de tigre...

= Puis-je m’asseoir ? dit le dieu de sa voix rugissante, sans attendre la réponse il s’assit dans un nuage de poudre de sucre et de plumes garanties pure oie des Shetland !

Le brave sultan virtuel paralysé par la peur, restait la bouche ouverte, dégoulinante de lokoum...

= Ferme ta bouche, dit le dieu à tête de tigre ; je ne vais pas te manger, je viens de dévorer une suédoise, comme apéro, dans le massif de roses devant ta porte !

Je voulais que tu regardes ce que tu pourrais demander, si tu étais un peu plus exigeant !

Tout ce que tu vois, tu pourrais l’avoir, tu n’as qu’à demander ! Mais il y a des problèmes dans ce paquet cadeau. Pour garder tout ça, tu devras te défendre contre tes ennemis, te méfier de tout le monde, et même faire la guerre ; on n’a rien sans rien.

Tu vivras dans la peur d’être assassiné toi et les tiens ! Alors réfléchis bien, avant de faire tes demandes ; que ce soit une chèvre, un palais, une piscine olympique, ou la paix de l’âme, les choses ne sont pas si simples !...

Le brave homme reprit ses esprits, il se mit à genoux et dans cette humble posture, répondit en ces termes :

= Ô Dieu des animaux ! J’ai compris la leçon ; je regrette de t’avoir demandé stupidement des chèvres et même un chameau : je n’ai pas envie d’être assasiné, ni de faire la guerre, et, comme je n’ai qu’une queue, que faire de tant de femmes jeunes et jolies.

Tu as raison ; je te laisse la chèvre et tu peux garder le chameau, je vais retourner dans le désert, et je ne te demanderai plus rien...

A cet instant le pauvre homme se réveilla, tout avait disparu. Il était toujours couché dans le froid de la nuit, il était enkylosé, il l’avait échappé belle...

Il avait perdu une chèvre, mais il était toujours vivant. Il se leva et prit le chemin du désert, heureux de n’avoir pas à faire la guerre ! En se réjouissant de retrouver les siens.

Au bout de deux jours de marche, il arriva dans son bled plein de sable et de rochers, Il n’en crut pas ses yeux ! Des fous de Dieu avaient tout détruit, on ne lui avait rien laissé... même pas son chien fidèle. Il s’assit sur les débris de sa tente entouré des restes déchiquetés de sa famille... Il était devenu le plus pauvre des pauvres.. Il leva les yeux au ciel, il n’osait plus prier, il se dit que les vues des dieux sont insondables dans l’univers glacial, et qu’il était un bel imbécile de vouloir toujours plus et encore plus. Mais au fond de lui-même il se demandait s’il n’était pas exaucé dans un certain sens ; Il n’avait plus aucun souci ; Il était libre comme l’air... Il n’avait pour tout viatique que son libre-arbitre. Il était possible que cela soit un don des dieux.

= C’est comme ça que je suis arrivé ici... dit le pauvre homme en me regardant dans les yeux...

= Tu vois je nettoie les chiottes de la gare du Nord, à Paris ; et je suis heureux de mon sort ! Si tu veux, tu peux me donner une cigarette... Je lui ai donné le paquet et je suis sorti du pissoir en me disant qu’on est peu de chose... En espérant que son dieu ne transformerait pas ce petit cadeau en cancer de la prostate !

Sait-on jamais, Jahvé n’est pas mort !

FIN

Messages

  • c’est un texte assez spécial. ça n’est pas courrant de lire ce genre de chose, et j’en reste très perplexe. D’un coté c’est une idée qui reste interressante, bien que ce mêle à cette histoire des mots vulagaires qui ne sont pas indispensables. Au moin le message de ce texte est clair, et je pense que c’est le principal.

  • c’est pas convaicant, une incitation a la résignation et l’aplatissement, sans tenter de changer sa situation, la pire des chose qu’on peut pronner aux gens qui luttent chaque jour pour changer leur sort, meme par la magie ou par les prières. et ce que vous voulez monsieur nous faire comprendre que les ambitions de quelques un ou les prières des autres sont l’origines des malheurs de l’humanité. je cois pas un mot. le temps des divinité est revolu...

  • si cette homme aurait investis du temps
    dans un projet utile et rentable,au lieux
    de gaspillier son future au profit de son
    présent insatisfesant,s’il aurais passer autant
    de temps a agir de façon pensé et intelligente
    que gâcher sa vie parce quil na pas asser confiance
    en lui pour se dire quil mérite le bonheur et le
    succès de son labeur.
    il serait son dessein,son oeuvre,sa réusite,
    ses valeur et son talent.
    il y a une vérité frappante dans cette histoire :
    le manque de confiance en soi et la peur de lechec
    nous oriente dans des chemin ilusoire et sans but.
    nous devenons ce que nous penson,
    ce que nous penson nous le somme,
    et ce que nous somme nous l’avon desiré.

    les propos ci-haut sont discutable
    jespere n’offencer personne et je soutien que le dessein
    de dieux est en nous,le futur dépend du présent,
    chacun en dessine sa vie.

    ouvers au commentaire

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