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Maître Chicot et Sancho Panzer

Synopsis de film

4 janvier 2004, par Michel Marmin

Maître Chicot, 50-55 ans, était un brillant avocat d’affaires et un homme de la « meilleure » société. Officier de réserve et d’opinions plutôt conservatrices, voire réactionnaires, pénétré de culture classique et sans doute très croyant, il avait une passion de la justice et de l’équité qui l’a rendu « fou ». Un jour, il n’y tint plus : alors qu’il plaidait dans un dossier scabreux (malversations financières par exemple), il s’est retourné contre son client en plein tribunal, se transformant en accusateur. Cela lui a valu d’être radié de l’ordre des avocats… et d’être abandonné par sa femme.

Depuis, Maître Chicot vit pauvrement, ruiné, dans un quartier populaire de Paris. Il passe son temps à relire les classiques (les stoïciens, Montaigne, Don Quichotte bien sûr, etc.) et à aider les petites gens à débrouiller leurs affaires (dettes, impôts, sécurité sociale, etc.) et à résoudre leurs problèmes affectifs, familiaux ou moraux. Son quartier général est un bistrot dont le patron est un homme d’origine espagnole, Sancho. Maître Chicot est très écouté…

Sensiblement plus âgé que Maître Chicot, Sancho est un ancien sous-officier qui a servi dans un régiment de chars de la Légion étrangère. Et comme il ne cesse d’évoquer son passé militaire avec nostalgie, tout le monde l’appelle Sancho Panzer… Un peu raciste, mais brave homme, il voue une totale vénération à Maître Chicot, qu’il respecte comme officier et qu’il admire pour son savoir et son éloquence. Il se ferait couper en morceaux pour lui !

Par principe et par raison, Maître Chicot est hostile à l’immigration, mais il ne nourrit absolument aucune animosité personnelle, et encore moins de sentiment raciste, à l’endroit des immigrés. De même qu’il ne supporte pas l’injustice, il estime que tout homme en situation de détresse doit être secouru. C’est pour lui un absolu. Si bien que lorsqu’une famille de « sans papiers » africains est menacée d’expulsion, tous les recours juridiques ayant été épuisés, il se tient prêt à passer à l’action…

Quand les « sans papiers » sont arrêtés pour être expulsés, il décide de les délivrer manu militari, entraînant Sancho Panzer dans l’aventure. Sancho grogne un peu (il ne voit pas trop pourquoi il se mettrait en quatre pour des « bougnoules » qu’il aime bien, certes, mais qui ne sont quand même pour lui que des « bougnoules »…), mais il le suit, sortant d’une cache le petit arsenal (mitraillettes, pistolets) qu’il a conservé en quittant l’armée.

N’attendant pas que les « sans papiers » soient transférés à un aéroport, Maître Chicot et Sancho Panzer attaquent en pleine nuit le commissariat où ils sont retenus et les délivrent. Les « sans papiers » s’échappent, Sancho regagne ni vu ni connu son bistrot, mais Maître Chicot se laisse prendre : il veut expliquer son geste devant la justice.

Maître Chicot est en prison. Le juge d’instruction ne comprend rien. Comment un homme « de droite » comme lui a-t-il pu se livrer à une action digne d’un groupe d’activistes gauchistes ? Maître Chicot lui répond que c’est justement parce qu’il est « de droite »… Le juge ne comprend décidément rien ! Comme ne comprennent rien les voyous dont Maître Chicot partage la cellule et à qui il fait de magnifiques leçons de morale, les invitant à renoncer au banditisme pour devenir des justiciers…

Maître Chicot attend son procès avec impatience. Il ne veut pas prendre d’avocat, car il tient à assurer sa défense lui-même. Il la prépare fébrilement, voulant profiter de cette occasion pour faire à la face du monde un sermon à la Bossuet.

Mais il n’aura pas cette chance. Car, entre-temps, sa femme a intrigué. Voulant étouffer le scandale, elle réussit à le faire passer pour fou et à le faire interner. L’instruction est arrêtée, un non-lieu est prononcé, et Maître Chicot est interné dans un hôpital psychiatrique.

Dans son quartier, c’est la consternation. Tout le monde pleure l’absence de Maître Chicot, et Sancho Panzer, orphelin, se met à boire… Mais le dimanche, ses vieux amis vont le voir à l’hôpital, avec des petits cadeaux. Et Maître Chicot est toujours là, prêt à les écouter et à leur prodiguer ses conseils…

Messages

  • En Suisse Maître Chicot aurait fait ce geste risqué et généreux pour épargner des dépenses inutiles à la société... donc par éconnomie.

    Ainsi il gagne sur tous les tableaux : Les réfugiés sont libre, l’Etat réduit ses dépenses, et Chicot le philanthrope, a sa statue sur la place des Ebats Patriotiques.

    Il est un héros, fume le cigare, et il préside la société des parvenus de la commune. Sa femme le boude toujours... Heureusement pout lui, car son amie est jeune et jolie ce qui ne gâte rien. Les bons "contes" font les bons amis. Ainsi soit-il Amen.

  • Maître CHICOT ne serait-il pas de ces gens dont le "coeur dit oui et la tête dit non" ?

    Synopsis intéressant... : à qui, à quoi, dit oui le coeur ? A quoi, à qui, dit non la tête ? Humainement j’aurais tendance à dire oui ; rationnellement, j’aurais tendance à dire non...

    Mais, ne pouvant choisir, ne ferais-je mieux pas de rester au comptoir ?

    - un aut’ p’tit rouge, sanchot, à la santé de Maît’ CHICOT !

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