Titre ironique que celui de ce film que j’ai beaucoup aimé et qui se distingue dans la production cinématographique américaine habituelle.

Harvey Pekar est un obscurantissime employé d’hôpital de l’Amérique moyenne. Homme perdu, enfoui dans les paperasses, les dossiers des patients, c’est aussi un passionné de jazz qui décide de mettre en BD sa vie triste et insignifiante. L’antihéros au physique ingrat et repoussant devient une gloire nationale mais ne devient pas un héros pour autant.

Le metteur en scène nous donne à voir l’ordinaire, le quotidien d’Harvey Pekar. Banlieue triste et morose dont on devine qu’elle est à l’abandon comme navigue à vue le personnage de l’histoire.

Ce film n’est jamais complaisant et je dirais même qu’il est bourré d’humour. Quelle galerie de personnages !!!!! Des beaufs, certes mais qui sont surréalistes au possible !

Ce film a gêné et il est intéressant de savoir pourquoi. D’aucuns ont estimé qu’il se vautrait dans la fange avec une délectation suspecte. Je ne crois pas. Loin de là, même !!

C’est un film qu’il faut impérativement voir et qui nous nettoie de la médiocrité des superhéros. C’est un film attachant et roboratif que je vous recommande.