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Le Booker Prize dans la bataille du Brexit...
19 février 2019, par Mélèze

Le Booker Prize dans la bataille du Brexit(1)

L’Europe se plaint de ne pas pouvoir faire une entreprise de taille mondiale avec ses entreprises de chemin de fer, alors qu’il y a d’autres domaines dans lesquels il n’y a aucun risque d’activité monopolistique, et qui ont un pouvoir symbolique qui aurait peut-être bien permis à la Grande Bretagne d’ y regarder à deux fois avant de nous quitter.

Ce domaine auquel nous faisons allusion est celui de l’édition. Une initiative privée est à l’origine d’une des meilleures récompense du monde en littérature et s’appelle le Booker Prize. Il a perdu son financement.

« Créé en 1968, le Prix Booker ou Man Booker Prize est l’un des plus importants prix littéraires remis tous les ans. Le gagnant du prix est assuré d’une gloire internationale, souvent assortie d’un succès de vente. Seuls les romans de fiction rédigés en anglais peuvent être primés pour ce prix. Et les auteurs des livres doivent être vivants et citoyen du Commonwealth, de l’Irlande, du Pakistan ou de l’Afrique du Sud »

On aurait pu imaginer un ou deux éditeurs du continent se groupant pour apporter la contribution financière dont le booker prize a besoin. Il n’est pas écrit que le « Trustee » doit être du commonwealth pour attribuer un prix à un natif de cette zone.

Est-ce qu’à l’heure de la mondialisation il est nécessaire d’être anglais pour posséder un prix de littérature en langue anglaise ? Ça paraît invraisemblable qu’il existe encore une limite invisible de ce genre dans le monde actuel. Une langue vivante pourrait être propriétaire de son prix. Il faudrait être « English speaking people » pour avoir le Booker et Français pour le Goncourt : allons donc, tout ce qui compte c’est ce que ça rapporte !! L’éditeur qui ferait cela gagnerait tout simplement des royalties sur le prix qu’il attribue.

La journaliste du nouvel observateur avait écrit il y a quelque mois que « Le Vieux continent se rebiffe » contre la domination américaine. C’est assez loin de la vérité puisque un capital potentiellement regroupé par une Europe unie, dont les brexiters veulent partir, ne peut s’emparer de ce jury littéraire. Le libéralisme est mis au défi de sa propre liberté.

Pour donner raison à Amanda Schmidt il aurait fallu que l’initiative de l’édition européenne se concrétise et alors quelle influence n’aurait-elle pas gagnée, quelle audience médiatique n’aurait-elle pas reçue, dans cette Grande Bretagne exsangue que Theresa May dirige si mal ?
L’Europe attribuant un prix en langue anglaise, parce qu’elle-même ne peut se débarrasser de l’anglais qui l’unit plus que n’importe quelle autre loi, Oui elle aurait eu une influence décisive sur le « remain ».

10 fevrier 2019
Meleze

Cet article a été composé a partir des articles du Guardian et du nouvel observateur auquel on pourra se reporter en cliquant sur le lien.

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