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Qu’ils s’en aillent tous ! - Jean-Luc Mélenchon
18 novembre 2011, par Jules Trevy

Il s’agit moins d’un programme de gouvernement que d’un programme personnel, une profession de foi. Dans ce livre Jean-Luc Mélenchon pose les jalons d’une révolution par les urnes en faisant explicitement référence aux modèles sud-américains Équateur, Bolivie, Venezuela. Il s’agit d’en finir avec le mur de l’argent : la révolution citoyenne […] décide de ce que « richesse » veut dire. L’humain d’abord ! Qui aujourd’hui peut ne pas être d’accord avec ce programme quand on voit où la folie financière nous mène ? C’est tellement évident que, à l’image des nomenclatures libérales d’Amérique du Sud, les nôtres ne voient rien venir et considèrent encore qu’elles appliquent la seule politique possible. Ce qu’écrivait Jean-Luc Mélenchon en 2010 et plus que jamais d’actualité : n’oublions pas à quels régimes étaient soumis de nombreux pays avant que les peuples n’expriment un autre possible.

C’est bien à l’ évidence autoproclamée qu’il n’y a pas d’autre possible que doit répondre le politique. Le pays regorge de talents que l’on maintient à l’écart, il faut lui redonner sa fierté et pour cela lui rendre le pouvoir à travers les urnes. Jean-Luc Mélenchon souligne qu’en Amérique du Sud l’implication populaire est massive, multiforme et constante, c’est là que réside le succès de ces révolutions citoyennes. En s’ancrant ainsi dans la démocratie, il répond directement aux politiques libérales notamment européennes qui ont fait peu de cas du vote des électeurs soit en décidant sans consultation soit en refusant de se plier aux résultats des référendums notamment à propos du traité de Lisbonne.

L’attitude de J-L Mélenchon marque une rupture avec la pensée uniforme et ce n’est pas parce que ses idées sont simples qu’il faut faire comme si elles n’existaient pas, d’autant plus qu’elles interviennent dans un pays où l’information n’est plus que la répétition d’évidences indiscutables même lorsqu’elles apparaissent en totale contradiction avec la réalité.

C’est possible, comme en écho au slogan un autre monde est possible, voilà sans doute le cri que l’on attendait de la part d’un politique. Il faut lire ce petit ouvrage pour se rendre compte qu’il ne s’agit pas là d’une utopie – l’utopie serait plutôt dans la poursuite de la folie capitaliste – mais simplement du renversement des valeurs établies sur l’injustice la plus indécente qui soit, du renversement de ce mur de l’argent qui, grâce aux médias et à l’abrutissement généralisé des masses par le travail, la télévision et la peur du chômage maintient une chape de plomb sur la volonté du peuple y compris en lui donnant pour modèle des sportifs aux salaires mirobolants qui ont le culot de profiter de la sécurité sociale et d’échapper à l’imposition du pays qui les fait profiter de son infrastructure hospitalière. Jean-Luc Mélenchon constate que ces sportifs sont les plus gros consommateurs de soins médicaux proportionnellement au reste des actifs. !

C’est possible, sans grand soir et sans totalitarisme, tout au contraire en s’appuyant sur la volonté populaire s’exprimant par les urnes. C’est le sens de ce livre qui, encore une fois, n’est pas un programme, mais simplement une profession de foi dans la République et qui, souhaitons-le, pourrait donner envie à tous ceux qui ont perdu l’habitude d’aller voter de retrouver le chemin des isoloirs. Parce que, promesse leur est faite que, désormais, on leur demandera leur avis et que l’on en tiendra compte.

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Messages

  • Replacer l’être humain au centre de l’économie, privilégier l’intérêt général au détriment des intérêts privés, instaurer une meilleur répartition des richesses, Jean-Luc Mélanchon est finalement le seul, dans la campagne électorale actuelle, à mettre en avant ces grands principes qui devraient pourtant tomber sous le sens. Et il est toujours bon, comme le fait Jules Trevy, de rappeler qu’il ne s’agit pas là d’utopie (cela arrangerait tout le monde et c’est bien trop facile) mais que ce n’est qu’une question de volonté politique.

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