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Hypocrisie
27 août 2011, par penvins

Il ne s’agit pas ici de justifier le ou les viols dont on ne sait s’ils ont eu lieu : certaines accusations laissant même sceptique, une gamine de 45 kilos qui échappe à  un chimpanzé en rut qui  tente de la violer ? et qui ensuite vient le raconter en rigolant à la télévision plutôt qu’à la police ?? admettons que cela soit possible ! ce n’est pas le sujet. Le sujet c’est ce que l’affaire DSK révèle de l’attitude des Français vis à vis de la sexualité. Il n’est pas innocent que l’accusé soit juif cela révèle même un des aspects souvent tu de l’antisémitisme, il y a entre le catholique et le juif une conception radicalement différente de la sexualité et si je ne partage pas complètement la manière dont les juifs abordent celle-ci je trouve ceux-ci infiniment plus sains et moins hypocrites que les catholiques (voire les musulmans). Il y a sans doute du côté des juifs une certaine désinvolture vis à vis des femmes, mais l’attitude d’Anne Sinclair dit assez bien  qu’elle peut être partagée. DSK est sans doute  un chaud lapin, et plus que le viol qui reste hypothétique, c’est bien ce qui lui est reproché par ceux qui ne veulent pas le voir revenir sur la scène politique comme  par les puritains d’outre-Atlantique.

 

La soi-disant révolution sexuelle n’a eu lieu que dans une toute petite frange de la population. Aujourd’hui la sexualité n’est encore admissible qu’à l’intérieur des couples publiquement constitués et bien sûr la violence se doit d’en être absente.[1] On en reste à une sexualité de couple - quoi qu’on en dise - et les schémas romantiques sont plus que jamais  présents. Libre à chacun de les faire ou non prévaloir mais n’oublions pas qu’il s’agit de réflexes purement culturels – historiquement datés - et que, par exemple, dans les années 70 on avait inventé une toute autre façon de vivre qui, sans la tragédie du SIDA, aurait sans doute remis en cause bien d’autres choses que la sexualité. Formidable régression. Souvenons-nous également qu’au XVIIIe siècle à la cour du roi la sexualité était infiniment plus libre qu’aujourd’hui, sans doute aussi parce que la place des enfants était toute différente. Qui peut se permettre de reprocher à un homme d’avoir de la sexualité une vision non romantique ? J’aurais même tendance à dire que s’agissant d’un homme politique cette vision réaliste de la nature humaine serait plutôt une qualité et l’inverse – une vision sentimentale des rapports sexuels - soit une hypocrisie, soit une faiblesse.

 

 

Penvins 

 


[1] La violence non consentie – d’une manière ou d’une autre tombe bien évidemment sous le coup de la loi.

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