Avec l’aimable autorisation de Grine Sabeur,
Article paru sur :
http://grinesabeur.blogspot.com/

En Tunisie, on voit bien qu’on s’est engagé, depuis le 14 janvier 2011, dans un débat politique sérieux et sans précédent.
Depuis cette date charnière dans l’histoire de mon petit pays, le nombre des partis politiques reconnus et autorisés a atteint la cinquantaine. En effet, c’est la résultante (fruit) logique, naturelle et banale de plus d’un demi-siècle de frustration, de dictature et de despotisme.
La concurrence entre les leaders de ces partis politiques est bien remarquable. Chacun d’eux fait de son mieux pour convaincre les citoyens tunisiens de la justesse de son analyse, de l’efficacité de ses idées, de la nécessité de son programme et la noblesse de ses buts.
Tout semble jusqu’ici logique, légal, permis et rassurant.

Mais (ce « mais » doit-il vraiment toujours exister ?), en décortiquant les programmes de ces institutions politiques, notre attention est très vite attirée à l’absence de visions culturelles. Aucun parti n’a consacré même pas une toute petite ligne pour évoquer la culture, les arts et leurs hommes en élaborant son programme ou en rédigeant son traité constitutif.
Les leaders ont-ils réellement oublié l’importance de la culture ?
Ont-ils ignoré qu’on ne peut rien construire, qu’on ne peut rien bâtir et qu’on ne peut rien améliorer sans référence culturelle claire, précise et ouverte à tous les goûts ?
Ces leaders sont-ils conscients qu’une révolution sans culture fondatrice et constitutive ne peut que régresser, échouer et finalement s’éteindre ?

Je pose ces questions « innocentes » et je ne demande, en contrepartie, aucune réponse…

Grine Sabeur
10 avril 2011