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France Culture à vau-l’eau, à hue et à dia
20 juin 2010, par Serge Uleski

Un auditeur prend la parole...

Quand une partie de la grille des programmes de France Culture court après France Inter et quelques radios dites « périphériques »… c’est la Culture que l’on sacrifie sur l’hôtel d’une hypothétique augmentation de l’audience toujours à venir mais… qui ne viendra pas car, un auditeur de France Inter ou d’Europe 1 n’a que faire d’une copie pâle et maladroite.

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Quelques exemples de déconfiture...

Entre flagornerie, bonhomie niaise et incompétence, Dominique Rousset anime, ou bien plutôt, tente de donner un sens et une vie à deux programmes :

L’économie en question chaque samedi de 8h à 9h (horaire pour les insomniaques qui à 8h du matin, et un samedi, n’ont toujours pas trouvé le sommeil) - précédemment diffusée tous les lundis à 19h (Les auditeurs de France Culture n’ont rien perdu en perdant cette émission le lundi)…

Et Le rendez-vous des politiques en partenariat avec l’hebdomadaire l’Express, programmé le samedi de 11h à 12h.

Avec Dominique Rousset, c’est le dernier invité à ses émissions qui a raison…

Le temps d’en inviter un autre.

Diable de femme ! Comment s’est-elle débrouillée pour occuper l’antenne à deux reprises, qui plus est, le même jour ? Et alors qu’elle n’a dans les faits, face au micro et ses invités, manifestement aucune aptitude pour conduire deux émissions qui ont pour sujet : l’économique et la politique.

Force est de nous poser la question suivante : de qui donc est-elle l’épouse, la fille ou bien, la petite amie ?

Si d’aucuns peuvent nous éclairer à ce sujet…

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Deux gentils ventriloques, gentils et inoffensifs – un homme et une femme : Brice Couturier et Julie Clarini -, occupent la tranche 18h20 -19h du lundi au jeudi (La direction de la chaîne leur a sucré le vendredi, et c’est tant mieux !)

Leur émission qui a pour titre Du grain à moudre ne doit surtout pas nous faire oublier que leur moulin tourne le plus souvent à vide ; en effet, leur meule ne pèse pas lourd, et avec eux, vous pouvez être assurés de manquer de farine six jours sur sept.

N’empêche, ça parle, ça parle, ça n’en finit pas ! Et rien n’arrive, jamais !

Programme au contenu d’un niveau à peine supérieur à « Au téléphone sonne » sur France Inter ou bien, à ce qui se fait sur les plateaux de télé : sur la 5 - C dans l’air, ou sur France 2 avec ses débats sans objet dirigés par une Arlette Chabot sans conséquence.

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Réunie tous les dimanches matin autour de Philippe Meyer son flegme soi-disant britannique, une poignée de bien-pensants dits « intellectuels » pour une émission qui a pour titre : Esprit public.

Un Philippe Meyer toujours content de lui, le ton badin, un rien caustique mais… sans but, un esprit pour rien ou pour si peu, un humour que c’est pas la peine…

France Culture présente son émission du dimanche (Meyer a tout d’un curé finalement !) en ces termes : « Des intellectuels, des spectateurs engagés dans les débats et les combats de l’époque, suffisamment liés par une estime et une sympathie réciproques pour ne pas se faire de politesse ni de concessions de façade… »

Demandez donc à Yves Michaud, lui qui a longtemps participé à cette émission, ce qu’il pense de l’estime et de la sympathie de son animateur !

Viré de France Culture suite à l’affaire Polanski et sans que Meyer ne pipe mot, notre Yves Michaud qui a eu le tort de s’opposer à un Finkielkraut producteur à France Culture ; un Finkielkraut toujours complaisant avec lui-même, son clan et sa caste mais… intraitable avec ses dis-semblables.

On reconnaît le courage dans l’adversité ; Meyer a donc la fâcheuse habitude de laisser ce courage à son domicile lorsqu’il se rend à son travail. On est donc prévenu : de lui, rien à attendre que l’on n’ait pas déjà reçu de tous les autres, c’est-à-dire : si peu ou pas grand-chose.

Dont acte.

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Pour rester avec la déconfiture, le pompon revient sans aucun doute à l’émission Le Rendez-vous ou… comment l’excellence est reléguée au rang du lobbying des agences de presse, de communication et de relations publiques.... parce qu’un film est produit, parce qu’un livre est à vendre...

Emission dirigée par un certain Laurent Goumarre pas gourmet pour un sou quand il s’agit de musique, de cinéma, théâtre, littérature, arts plastiques…

Avec son inénarrable rubrique Journal de la Culture ! Mille événements débités en 7 minutes, marathon et bouillie de chat dont on ne retiendra qu’une chose : le fait que l’on puisse n’en rien saisir ni retenir.

20 ans semble être l’âge moyen de l’équipe de Goumarre, sinon moins ; et là, on frôle l’embauche frauduleuse et certainement aussi, le détournement de mineurs, filles et garçons confondus.

On pourra s’estimer heureux : à France Culture, on aurait très bien pu confier la Culture à des lycéens. On revient donc de loin, de très loin tant le risque était… et demeure grand.

Les invités de Goumarre du lundi au vendredi de 19h à 20h demanderez-vous ?

Jugez plutôt !

Olivier Marchal, Josée Dayan, Judith Godrèche réalisatrice de cinéma (Oui, oui ! Sans blague) Pierre Bellemare…

Quant à la programmation musicale - choix des « artistes » invités à se produire en direct pour un instantané des scènes pop-rock&folk -, il sera le plus souvent question de « guitareux » de langue anglaise, dans le style… « Longtemps, j’ai joué et fait la manche dans le métro » ou bien du côté de Beaubourg, là où ça sent immanquablement l’urine…

Un ou deux SDF couchés pas loin ; et guère plus, sinon moins.

***

Mais alors...

Que diable est-il arrivé à France Culture, radio chaque jour plus bruyante (jingles et bandes annonces sans fin sur les programmes à venir… ici, là et ailleurs) comme pour étouffer un malaise et des choix éditoriaux indigents ?

De la nomination d’une Laure Adler* à la direction de la station à la fin des années 90, productrice et animatrice dont on soupçonnait déjà l’inculture et une intelligence plus que moyenne, étant tout juste capable, sur cette même radio, de tendre un micro à une ou deux personnes tard dans la soirée…

De cette nomination-là, aujourd’hui encore, il se pourrait bien que la station ne se soit jamais remise...

Et nous non plus, après le départ d’ANTOINE SPIRE, licencié dès l’arrivée de la dame de compagnie ; un Antoine Spire qui nous manque cruellement aujourd’hui pour enrichir la tranche qui était la sienne ; un 18-20 dédié à une information dans toutes les acceptions de ce mot...

Le croirez-vous ?! Une information avec un gigantesque I majuscule.


*Une Laure
Adler génération-Mitterrand non pas à cause de leur âge mais pour tous les cadeaux qui leur ont été faits par une force tranquille du mépris, du copinage et des nominations plus politiques les unes que les autres… mais bien moins qu’une politique digne de ce nom quand il s’est agi de proposer à une classe ouvrière et à des millions français issus de l’immigration et de la (dé)colonisation pour lesquels rien n’a été prévu, de vraies solutions d’existence hors du chômage, de la précarité, des discriminations et du commerce du cannabis.

***

Il y a comme ça des décisions irréversibles ; et plus elles sont inconsidérées, arbitraires, ou bien confuses, voire obscures et inavouables, plus les dégâts et le gâchis à déplorer sont profonds et durables ; c’est l’air du temps qui passe et qui ne laissera plus jamais passer un autre air, et pour peu qu’il ait été déjà joué et entendu… de surcroît haïssable cet air, aux oreilles de celles et ceux qui ne souhaitent pas nous le faire entendre à nouveau, et ce sous aucun prétexte.

Car, aujourd’hui, chaque génération ne doit en aucun cas pouvoir trouver et suivre une trace : la trace d’une vie antérieure ; la trace d’une vie avant la sienne ; toute possibilité de retour sur une expérience qui aurait appartenu au passé doit donc être exclue.

Aussi, pour la direction de France Culture, faire de la radio, c’est effacer toutes les traces, semble-t-il.

Messages

  • Absolument d’accord avec l’ensemble des instantanés développés. Laure Adler a transformé l’exception culturelle FC en radio. Avec jingle et émissions de bas niveau. Elle anime aujourd’hui une émission à point d’heure, et heureusement, qui fait la part belle sinon exclusive à une communauté particulière. Sans doute au travers de personnes de talent, mais toutes les communautés ont droit de cité dans la culture, il me semble. Je ne m’étendrai pas, craignant les bien-pensants exécuteurs de la pensée unique qui rendent obstinément certaines catégories de population, en France et dans le monde, plus égales que d’autres.

    J’ajouterais simplement que le plus terrible selon moi est le formatage de l’info dans le sens du Pouvoir. On y est, ad nauseam, dans la flagornerie, le copinage, les tics culturels chers aux puissants - référence permanente au sacré en forme catho, cris horrifiés dés qu’on évoque une banlieue quelconque, éloge rengaine du libéralisme économique, etc - et une absence de distance, de mise en perspective, qui en fait un robinet type France Info.

    Heureusement qu’il reste les Papous du dimanche, sinon cette radio aurait été définitivement décervelée.

  • Bonjour
    J’ai été très long à réagir a votre message que j’avais lu plusieurs fois au cours de mes passages dans Exigence. Bien que j’écoute France Culture presque chaque jour en exécutant mes taches de maintenance sur internet je n’arrivais pas à me faire une idée directrice de la réforme conduite depuis 2007 année présidentielle et aussi départ de Laure Adler. Elle est remplacée maintenant par Marc Voinchet journaliste glissant comme un poisson. J’ai cru que c’était une réforme mais je me suis rendu compte en fait que le journaliste qui dirigeait tout et que je n’avais jamais pu supporter, Jean Lebrun a cause duquel j’étais oblige de quitter la frequence avant 2007 chaque soir a 18 h parce qu’il prenait la parole avec ses reportages toujours basés sur le persiflage du temps de Adler, exécutait désormais depuis 2007 la meme prestation sous le couvert d’une societe de production, presque chaque jour, parfois deux fois en 24 heures parce qu’on repasse le podcast la nuit pour ceux qui ne suivent pas la ligne politique de M.Lebrun . Si quelqu’un aura milité pour le retour d’une idéologie de droite allant de l’ancienne action française au libéralisme tout en comprenant des fascistes et des conservateurs c’est bien Lebrun avec ses docs. A bon entendeur salut. Or curieusement vous ne le citez pas comme si vous ne l’aviez jamais écouté. Vous ne citez pas non plus l’autre pointure du retour de la droite dans toute sa largeur sur les ondes, Phillipe Meyer. Et pourtant vous vous lancez dans une comparaison entre Culture et Inter disant que la culture perd de son niveau alors que c’est le contraire de ce que Meyer essaye de faire puisque officiant dans les deux sur Inter avec des chansons et sur Culture avec "l’Esprit Public" il prétend élever le niveau de la chaine (au niveau de radio courtoisie). Chaque matin a 8 heure c’est insupportable, a fermer le poste ! Voinchet passe la parole a Meyer en disant "M.le toutologue" et le toutologue répond cette imbécilité "auditeurs sachant auditez".

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