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Une interview prophétique de Cornelius Castoriadis
10 juillet 2015, par Mélèze

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Cet écrivain a beaucoup d’importance dans la crise grecque aujourd’hui parce que, par son influence idéologique, il a formé tous les dirigeants de Syrysa. C’est pourquoi nous avons trouvé opportun de publier dans le portail le plus philo-grec de France ce texte qui a tant de résonance aujourd’hui.

Ce qui compte c’est d’inverser l’interprétation. On nous dit que la sortie de l’Euro est un retour à la barbarie qui est un des maîtres mots de Castoriadis puisqu’il fut le créateur dans les années 1960 de la revue Socialisme et Barbarie.

Mais la barbarie nous savons ce que c’est d’après les luttes que les arabes se mènent entre eux. Nous avons vu des otages décapités, des maisons pleines d’innocents saccagées, des femmes violées. La barbarie s’est aussi étendue aux luttes entres tribus dans plusieurs pays d’Afrique et aux relations entre Russes et Ukrainiens.

Ce n’est pas cela que veut dire Castoriadis. Ce qu’il veut dire c’est que la démocratie grecque s’est arrachée à la barbarie. C’est un pays particulièrement sensible aux causes de la dégradation. Quand la barbarie menace le monde entier il est indispensable de revenir aux bases anthropologiques qui font la civilisation.

La Grèce est en avance sur le reste de l’Europe.

Le fait qu’elle se soit tournée vers un referendum indique que l’ensemble de l’Europe est menacée par la barbarie, mais que c’est dans ce pays seulement qu’on peut s’appuyer sur les citoyens pour ne pas perdre ce qui reste de la civilisation.

Le recours à Castoriadis montre une autre explication. C’est la hiérarchisation des problèmes. La crise avec la Grèce a duré 4 mois. Si on ne sait pas comment la résoudre on sait au moins comment lui faire perdre cette acuité politique sans lui faire perdre pour autant le droit de continuer à négocier sur le plan économique. Donc c’est comme si il y avait eu un accord pour que la démocratie grecque pose le problème sans que les experts cessent de discuter. On peut désormais parler de l’Iran, parler de l’Ukraine, parler de l’avenir de la Syrie sans que la crise grecque remonte au premier plan.

Castoriadis prend aussi le cas des Arabes comme exemple. Parce qu’il est né à Constantinople, qu’il connaît bien la Turquie, il présente une gradation pas assez connue de la relation entre Turcs Arabes et noirs.

Comme la plupart des textes de Castoriadis ils n’ont eu qu’un écho tardif parce qu’il nous demande de recourir à notre imagination pour inventer le modèle social dont nous avons besoin pour ne plus dépendre de la croissance du produit national brut.

Une autre expression qu’on retiendra sans doute mieux avec la crise dite grecque c’est celle de la misère et de la tyrannie c’est à dire que la misère ne recherche que la tyrannie pour s’enrichir et acquérir des armes et pas du tout la démocratie.

Meleze
29/06/2015

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